Quatrième de couverture :

Le 16 septembre 1943, sur les hauteurs de Bastia, un convoi SS quitte un couvent avec une mystérieuse cargaison. Chargées sur une barge à destination de l’Italie, les caisses finissent englouties au large du cap Corse. La légende du Trésor de Rommel est née. 75 ans plus tard, un lingot frappé de la svastika réapparaît en Suisse.

Partie de Neuchâtel, l’intrigue acrobatique de ce roman à tiroirs bouscule le lecteur de la Suisse à la France, entre deux époques sombres, hier, aujourd’hui, sur fond d’occupation nazie et de domination mafieuse.

Extrait :

L’horloge de la Tour-Porte du Landeron indiquait minuit et demi, lorsque le procureur Norbert Jemsen et sa greffière Flavie Keller arrivèrent sur les berges de Thielle. Ils avaient passé les barrages de la gendarmerie neuchâteloise en présentant leurs cartes de légitimation.
En s’approchant de la scène de crime, constatant le déploiement des forces de l’ordre, les gyrophares qui lançaient des éclairs bleus dans la nuit, le procureur Jemsen eut un frisson.

– Flavie, promettez de rester près de moi.

Elle le regarda, d’abord surprise, puis amusée. Presque une année s’était écoulée depuis l’attentat de la place des Halles. À première vue, on ne distinguait plus les cicatrices sur le visage du procureur Jemsen. La chirurgie esthétique, sur la base de plusieurs photographies, certaines privées, d’autres prises par les médias, avait fait des miracles. L’oreille gauche du représentant du ministère public avait pu être entièrement reconstruite. Les billes de verre de la bombe avaient surtout laissé en lui des traces psychologiques.

– Ne craignez rien, Norbert, le rassura-t-elle. Ce n’est tout de même pas le premier service de permanence que vous
assumez depuis votre retour au travail. Et puis, des cadavres, vous en avez vu d’autres.

Jemsen savait tout ça. Flavie l’avait épaulé sans relâche ces derniers mois ; elle avait même dissimulé ses lacunes professionnelles en les imputant au traitement de ses blessures. À vrai dire, le procureur craignait moins la vue d’un corps carbonisé que le regard des policiers.


Genre : Polar
Nombre de pages : 320
Année : 2019
Édition : Editions Slatkine
ISBN : 978-2-88944-110-5


Mon avis :

Je suis Nicolas Feuz depuis que j’ai lu Horrora borealis, que j’avais adoré !

Je me régale à chacun de ses nouveaux polars, mais là, vraiment, c’était l’extase ! Une intrigue qui nous tient en haleine du début à la fin, un premier meurtre vraiment sanglant (je me demande bien où il a été le chercher !), des personnages que j’avais hâte de retrouver et un voyage en bord de mer qui nous donne, peut-être, encore un air de vacances.

Dans ce polar, Nicolas a su mêler une légende et des faits historiques à sa plume d’écrivain et qui donnent une dimension différente à son écrit. Il pousse l’écriture plus loin, et pour moi, L’Ombre du Renard est son meilleur polar ! J’ai trouvé que sa plume s’était enrichie, qu’elle avait pris de l’assurance, en fait, je trouve que son écriture a grandi !


Je tiens à remercier les éditions Slatkine pour l’envoi d’un exemplaire en Service Presse.

Ayant reçu l’exemplaire « Presse » après le vernissage qui avait eu lieu chez Payot à Neuchâtel (où j’avais profité d’acheter le livre, avec une petite dédicace), je mettrais l’exemplaire reçu en concours prochainement.