Quatrième de couverture :

Belle Kaplan est aussi adulée qu’insaisissable. Ses films sont des succès planétaires, mais elle reste énigmatique et discrète sur sa vie.


Des lettres anonymes lui parviennent, dont l’expéditeur, lui, n’ignore rien de sa sulfureuse trajectoire d’autrefois.


Du présent au passé, de Paris à la Floride en passant par San Francisco, tandis que Belle Kaplan est sur le point de réaliser son plus grand rêve, celui de tourner à Hollywood aux côtés des plus grands, le destin va la rattraper. Un amour de jeunesse s’invite, pour le meilleur et pour le pire.


Gilles Paris livre ici un roman poignant sur la quête d’identité, la force de volonté et le destin qui unit les âmes.


Mon avis :

J’ai été conquise, mais dérangée par cette lecture !

Voilà les premiers mots qui me sont venus une fois le livre terminé.

Pourquoi conquise ? Tout d’abord, vous serez d’accord avoir moi, cette couverture est juste M-A-G-N-I-F-I-Q-U-E ! J’ai entendu dans une interview de Gilles Paris que la couverture pouvait faire penser au parfum « La Petite Robe Noire » de Guerlain. Je suis tout à fait d’accord. Elle fait aussi penser à ces femmes élégantes du cinéma en « noir et blanc ». Gilles Paris a laissé le champ libre à la maison d’édition qui a su, avec cette couverture, donner le ton de ce livre.

Ensuite, j’ai été conquise par l’écriture de Gilles. Je la trouve différente de ce que j’ai pu lire de lui (même si je n’ai pas tout lu, je dois bien l’avouer). Cette écriture m’a prise au coeur. Par ces mots, il a laissé Mlle Belle Kaplan me prendre par la main pour m’entrainer dans ses vies. L’héroïne nous dévoile les différentes femmes qu’elle a été, on tire sur un fil pour avancer avec elle et pourtant elle ne nous laisse pas entrer dans sa vie. Comme si elle avait peur qu’on puisse découvrir qui elle est alors qu’elle s’ignore. Tout comme elle ne laisse personne la reconnaître, elle ne nous laisse pas la connaître.

Pourquoi dérangée ? Quand je regarde un film, les détails me sont déjà dévoilés, l’imaginaire est au repos. Quand je lis un livre, je me fais emporter par les détails et l’imaginaire me raconte une histoire. Avec Les 7 vies de Mlle Belle Kaplan, les deux se sont (em)mêlés, mais les détails du film ne sont pas dévoilés et l’imaginaire du livre n’avait pas assez de détails pour se raconter. J’ai été spectatrice des mots.

Ce n’est pas clair, je dois dire que je n’arrive pas à trouver les mots. Ce qu’il faut retenir, c’est que cette lecture ne m’a pas dérangée négativement, bien au contraire. J’ai adoré cette lecture, et quand je ferme les yeux, je vois Mlle Belle Kaplan, dans sa belle robe noire, une paire de lunette de soleil avec un sourire en coin qui me dis : Tu ne me connaîtras pas, mais suis-moi.

Il y a des livres qui vous séduisent dès les premières pages, vous entraînent dans leur univers avec une facilité déconcertante, pour finalement vous laisser une empreinte indélébile, mélange de fascination et de malaise. C’est précisément cette dualité qui fait de ce livre une expérience de lecture inoubliable.

Il est rare que je relise des livres, mais celui-ci, j’ai envie de le relire pour voir si Mlle Belle Kaplan m’a laissé quelques détails entre les lignes…


Extrait du livre : Chapitre 2, pages 15

J’ai toujours su dompter les hommes

Chaïm Haddad ne vaut pas qu’on s’y attarde davantage, il était un moyen pour parvenir à mes fins. J’ai fait de lui ce que bon me semblait – j’ai toujours su dompter les hommes. Enfin, si j’omets Pierre Lepage, mon géant. La voix, l’attitude, et le regard sont nécessaires pour cela. Aucun homme ne m’a vraiment résisté, et ceux qui ont tenté le regrettent amèrement aujourd’hui. Je n’ai ni remords ni regrats. Peut-être est-ce plus facile quand on vient de nulle part ? Comprendre la nature humaine est la clé pour se hisser au sommet. N’y voyez aucune prétention : je suis capable de convaincre mon plus farouche opposant. On change de vie comme on change de partenaire, aussi facilement, à condition d’en avoir les moyens. J’ai déjà eu six vies et cela me suffit. J’ai peu d’attaches, voir aucune. Ce sont sans doute des années d’observation et de privation qui m’ont menée à cette attitude. Je n’ai jamais eu besoin d’un mentor ou d’un gourou. Si étrange que cela puisse paraître, on s’en passe volontiers. L’essentiel est de rester aux aguets, car rien n’est jamais acquis ici-bas. Et une seule erreur de jugement peut vous réexpédier des années en arrière. Quoi que vous fassiez, il y a toujours un prix à payer. Jusqu’à maintenant, j’ai su éviter les pièges tendus par la comédie terrestre. Je suis faillible, évidemment, mais je m’efforce de me débarrasser du superflu. J’ai toujours su prendre les bonnes décisions dans les instants de solitude. Loin du chaos du monde.


Carte d’identité du livre :

Genre : RomanNombre de page : 218Date de sortie : 7 septembre 2023
Edition : Editions PlonISBN : 978-2-259-31696-5Prix :

MERCI

Je tiens à présenter mes remerciements à Gilles Paris et aux éditions Plon pour l’envoi de Les 7 vies de Mlle Belle Kaplan en Service Presse !