Quatrième de couverture :

« La vie emprunte parfois de drôles de détours pour vous remettre sur la bonne route. »

Chaque vendredi depuis quinze ans, Odette, ancienne costumière de théâtre, passe la journée à Roissy : postée devant le tableau d’affichage des départs, elle s’invente une vie en rêvant à de lointains voyages. Chaque fois, son ami Maurice la conduit dans son taxi avant de la ramener sagement chez elle, aux Buttes-Chaumont. Mais un soir, Odette n’est pas au rendez-vous. Vers où s’est-elle finalement envolée en emportant ses secrets ?

Marie-Soleil, sa petite-fille, et Ludovic, un flic mis au placard pour excès de zèle, se lancent à sa recherche à bord du taxi jaune de Maurice. L’improbable trio prend alors la route de la Côte d’Azur pour remonter le temps et démêler une histoire familiale où s’entrecroisent le génocide arménien, la France occupée et des amours impossibles…


Mon avis :

J’ai tout d’abord flashé sur cette couverture toute colorée. Ce prénom « Odette » m’a fait penser à une grand-mère et l’imaginer dans un taxi jaune promettait déjà une belle aventure. En lisant la quatrième de couverture, je n’ai pas mis longtemps à mettre ce livre dans mon panier.

Mais pourquoi Odette se rend-elle régulièrement à l’aéroport et qu’est-ce qu’elle peut bien y faire toute la journée ? Il arrive pourtant où un vendredi sa routine se casse puisqu’elle n’est pas présente en fin de journée pour rentrer chez elle. Où est-elle passée ? Qu’est-ce qui lui est arrivé ?

C’est là qu’un étrange trio se forme pour partir à la recherche d’Odette. Quand les secrets croisent la vérité, cette recette peut nous transporter loin de notre train-train quotidien.

J’ai adoré cette lecture qui m’a fait voyager, rire, pleurer, aimer, avoir peur, enquêter, sourire.


Une petite merveille pleine de tendresse et de drôlerie.

Gérard Collard de la librairie La Griffe Noire

Extrait du livre : Chapitre 17, pages 175-176

Ses compagnons de route le déconcertaient, mais il ne regrettait pas une minute d’avoir suivi son instinct en embarquant à bord du taxi jaune. La bagnole lui faisait l’effet d’un monde à part, à la fois bien réel et coupé de la réalité, dont les occupants menaient de drôles de vies qui cachaient leurs fêlures. Jamais il ne s’était senti à sa place comme dans cette Checker Marathon.

En une semaine, il avait rencontré un taxi new-yorkais de Ménilmontant toujours vêtu de surprenantes chemisettes colorées, d’improbables couvre-chefs et d’une authentique veste militaire américaine (Maurice lui avait montré l’étiquette « Alpha Industries, Inc, Knoxville U.S.A »), poète à ses heures et parolier méconnu de vedettes d’un autre temps; une fille belle comme un astre (était-elle célibataires ? Il n’arrivait toujours pas à se faire une opinion sur cette question brûlante) qui préférait la fréquentations des morts à celle des vivants et nourrissait une même aversion pour le mensonge; une grand-mère mythomane (appelons un chat un chat) en cavale on ne sait où, des photos cachées dans la doublure d’un manteau conservé depuis 1958 par un teinturier arménien, et maintenant une centenaire rabougrie qui escroquait ses congénères dans un palace de la Côte d’Azur. Les Stups, à côté, c’était du pipi de chat.


Carte d’identité du livre :

Genre : RomanNombre de page : 412Date de sortie : 1er mars 2023
Edition : J’ai luISBN : 978-2-290-37568-6Prix : Club des lecteurs