Élé et Charles se sont offerts une magnifique maison à la campagne afin d’accueillir leurs petits-enfants pour les vacances d’été. Les jumeaux John et June et leur cousine Iris se retrouvent donc pour un été dans cette belle maison.

Des journées passées au soleil ou à barboter dans la piscine, tout en apprenant à mieux se connaître. Ces trois adolescents grandissent et s’affirment au fil des jours dans une harmonie qui se veut parfaite jusqu’au moment où les secrets sont découverts par hasard.

Comment cette famille survivra-t-elle aux non-dits de ses longues années ? Est-ce que cette vérité pourra panser les blessures de l’enfance d’Agathe et de Julien ?

Extrait :

Florent avait suivi le match en passionné. Il encourageait chacune des équipes avec ferveur. Charles se dit qu’il n’avait pas souvent vu son gendre aussi enjoué. Quand Agathe était là, il était beaucoup plus mesuré. Agathe. On ne savait jamais comment prendre Agathe. A la fois précieuse et distante, écorchée vive qui masquait sa sensibilité par un contrôle rigoureux. Il se souvint de l’enfance d’Agathe. Elé travaillait beaucoup. Voyages d’affaires, déjeuners professionnels, réunions tardives. Etant enseignant, c’est lui qu’Agathe trouvait à la sortie de l’école. Lui qui consolait des genoux écorchés et des chagrins d’amour. Agathe, timide et tendre, qui avait tant besoin d’un cadre pour s’épanouir. Le contraire de Julien. Lui s’adaptait à tout. Toujours en souplesse. On pouvait modifier les plans douze fois, il était toujours partant, le sourire aux lèvres. Son côté bohème. Ils avaient été tellement surpris quand il s’était installé avec Juddy. Très aristocratique. Un peu froide. Ou alors était-ce quand elle était avec eux ? Ils n’avaient jamais pu le dire. Les J ressemblaient un peu à leurs parents. Mais en un mélange qui leur était propre. A la fois distants et flexibles. Cependant, on sentait chez June une force rebelle. Certainement ce qui avait séduit Julien chez sa mère. Une rigidité de façade qui cachait un tempérament de feu.
Charles en était là de ses réflexions quand il sentit les mains d’Elé se poser sur ses épaules. Il lui attrapa les poignets et l’enlaça tendrement. Après près de quarante ans de compagnonnage, point besoin de rajouter des mots. Ils contemplaient le tableau. Quatre enfants transpirants, sautillants, un spectateur enthousiasme. Il ne manquait que les trois autres enfants, beaux-enfants, mais c’était exactement à cela qu’ils avaient aspiré quand huit ans auparavant ils avaient acquis cette grande bâtisse.
Quand June se coucha ce soir-là, elle avait presque oublié ce qui l’avait perturbée la nuit précédente. Son oncle était parti tard, personne n’ayant eu envie de briser la magie de cette belle journée d’été- Il avait fallu des bâillements répétés, la fraîcheur de la nuit, pour que chacun aille retrouver son lit, et Florent, les deux cents kilomètres qui le séparaient de chez lui. Il avait dit que ça n’avait pas beaucoup d’importance, il avait l’habitude des horaires décalés. Il dormirait dans l’avion le lendemain. Florent était allé embrasser les enfants dans leur chambre avant son départ. Si John n’avait pas trouvé le passage nécessaire, June avait apprécié le hug avec délice. C’était très rare qu’on la borde, et elle ne laissa aucun nuage gâcher ce moment précieux.


Genre : Roman

Nombre de pages : 208

Année : 2017

Édition : Editions Luce Wilquin

ISBN : 978-2-88253-532-0


Mon avis :

Lovée dans mon canapé, j’ai tourné page après page, tout comme les jours d’été se sont égrainés au fil des mots. J’ai passé un merveilleux moment avec cette famille, dans ce jardin, au bord de cette piscine, autour de cette grande tablée familiale. Une famille si attachante que j’ai cette étrange impression de ressentir leur présence à chaque fois que je me retrouve dans un « jardin ». Ils sont rares ces romans qui prennent vie, et qui le reste encore longtemps après les avoir fermés. Jardin d’été en fait partie.

Un roman touchant, bouleversant, souriant, une véritable pépite ! Une période de vie qui prend au coeur.

J’adore la plume d’Abigail Seran qui m’offre un cocon de bonheur littéraire !


Je tiens à remercier les Editions Luce Wilquin pour l’envoi de ce livre en Service Presse ainsi qu’à Abigail Seran, l’auteure, pour sa confiance !