Le village de Gryon commence à trembler lorsqu’un corps nu est retrouvé dans le temple, allongé sur la table sainte. Un curieux message est découvert « Si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, combien seront grandes les ténèbres ». Est-ce que ce message a un rapport avec le fait que la victime a été dépossédée de ses yeux alors qu’elle était encore en vie ?

L’inspecteur Andreas Auer avec son équipière Karine, commence à enquêter, à suivre les moindres pistes malgré le peu d’indices dont ils disposent, mais il y a une chose dont Andreas est certain, c’est ce que ce meurtre ne sera pas le dernier.

Plusieurs villageois vont devoir affronter les secrets qu’ils ont enfouis en eux. Est-ce que le passé peut-il être responsable de ce qu’il se passe maintenant ?

Des gendarmes bloquaient l’accès du temple – un des plus vieux édifices du village – à l’aide de banderoles signalant « Police – Zone interdite ». Sous le porche, un autre policier discutait avec une femme qu’il reconnut d’emblée : la pasteure de Gryon, Erica Ferraud. Les cloches se mirent à sonner.

Sur le clocher en pierre, les aiguilles de l’horloge affichaient dix heures. Il présenta son badge au gendarme posté sur le haut des marches.

– Ce n’est pas beau à voir.

Le policier avait gardé son calme, mais Andreas décela dans son regard qu’il était ébranlé par ce à quoi il venait d’être confronté.

– Qui a découvert le corps ?
– La pasteure.
– Il y a quelqu’un à l’intérieur ?
– Non. Nous avons sécurisé la zone.
– D’accord. Je vais voir. Faites attendre la pasteure.

Je lui parlerai tout à l’heure. Ne laissez entrer personne d’autre. S’avançant à toutes jambes vers la porte du temple, il se retourna.

– Profitez-en pour relever le nom de toutes les personnes présentes.

Andreas poussa la porte en bois massif qui émit un crissement et pénétra dans le narthex du temple. C’était un sas. Entre l’extérieur et l’intérieur. Entre l’avant et l’après. Plus un bruit. Au moment d’ouvrir la seconde porte lui permettant d’accéder au temple proprement dit, il reprit son souffle. Il voulait être seul. Il savait d’expérience que les premières impressions étaient déterminantes pour la suite de l’enquête. La scène du crime était un livre ouvert. Il fallait l’observer, le lire, l’étudier, l’écouter. Il devait essayer de se fondre dans l’environnement pour l’intégrer. Le seuil à peine franchi, un sentiment de sérénité et de chaleur l’envahit. Pas de fioritures, pas de représentations glorieuses ou morbides. Juste une infinie simplicité. Des bancs en bois dépouillés de tout confort ayant tenu éveillées des générations de paroissiens. La voûte arrondie, en planches de sapin, reconstruite après l’incendie de 1719 qui avait anéanti une bonne partie du village, ajoutait à la sérénité de l’endroit.


Genre : Roman policier

Nombre de pages : 670

Année : 2015

Édition : Plaisir de Lire

ISBN : 978-2-940486-59-5

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Mon avis :

Cela faisait des mois que j’attendais la sortie de ce polar. J’étais vraiment impatiente de le lire (comme vous, me direz-vous) pour plusieurs raisons. La première, c’est qu’il se passe dans ma région, j’ai vécu toute mon enfance et le début de ma vie d’adulte à Bex et je connais bien Gryon alors forcément cela crée déjà un lien. Ensuite, le hasard fait que je connais l’auteur, et mon partenariat avec les éditions Plaisir de Lire m’a poussé à renouer avec le genre du polar, que je lisais pourtant beaucoup lorsque j’étais adolescente et que j’ai laissé de côté depuis. Voilà donc pourquoi, je l’ai dévoré dès que j’ai pu l’avoir entre mes mains.

Marc Voltenaueur nous propose une enquête époustouflante et remplie de suspense. Je me suis prise au jeu de « l’apprentie enquêtrice » à essayer de découvrir qui était le meurtrier, d’où venait-il et quel pouvait être son motif. Pour la petite anecdote, très vite je me suis dite: tiens je suis certaine que le meurtrier c’est lui !, et plus ma lecture avançait et plus je me rendais compte que je n’avais pas le même talent que l’inspecteur Auer et que je m’étais trompée. Preuve donc que ce polar est vraiment bien ficelé, et que l’intrigue demeure intact jusqu’à la fin !

Dans ce roman, l’écriture est partagée entre l’enquête présente, et des faits qui remontent au passé donnant du rythme à ce polar, comme si l’on rentrait dans la tête du tueur ou dans les secrets qui entourent les villageois de Gryon. J’ai adoré l’écriture de Marc qui est vraiment aboutie, il nous fait oublier que c’est son premier roman jusqu’à ce que l’on ferme la dernière page et que l’on se rend compte qu’il faudra patienter pour le suivant, et pouvoir retrouver sa plume.

J’en ai eu des coups de coeur cette année et de belles découvertes, mais sans hésiter, pour moi, ce roman est la révélation de 2015, et un auteur à suivre !

Alors Marc, il sort quand le deuxième ?


Coups de coeur


Je tiens à remercier les éditions Plaisir de Lire pour l’envoi de ce livre en Service Presse !