Photographe © Vinciane Verguethen

Photographe © Vinciane Verguethen

Bouquiner : Bonjour Marc, pour les lecteurs qui ne vous connaissent pas, pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?

Marc Michel-Amadry : Je suis un esprit qui essaye d’être le plus libre possible. Une enfance à Saint-Imier, des études entre St-Gall et Lausanne, une vie professionnelle consacrée jusqu’à aujourd’hui à l’horlogerie suisse et à l’art. Je voyage beaucoup, ai vécu en Asie (Singapour) et suis surtout aujourd’hui un père heureux. On ne vit qu’une fois, alors il ne faut jamais oublier de réaliser dans sa vie des projets personnels importants.

B : Je me souviens que lors d’une conversation vous m’aviez dit que votre premier roman « Deux zèbres sur la 30e Rue » n’était pas destiné à la publication, alors dites-moi, comment vous est venue l’envie d’écrire ?

M. M-A. : Un mélange de défi et d’envie de découverte. Je voulais savoir si j’en étais capable. Je ne voulais surtout pas me retrouver un jour avec cette affirmation sans réponse : « J’ai toujours rêvé d’écrire un livre, un jour peut-être ».

B : Quelles sont vos habitudes d’écriture ? Est-ce que vous écrivez à la maison, dans un endroit précis, ou lors de vos déplacements ? Avez-vous besoin d’être dans une « bulle » lorsque vous écrivez ?

M. M-A. : Le plus important est d’être isolé et d’être bien… Il faut identifier un lieu et un contexte inspirant. Pouvoir faire des pas, et admirer un paysage qui fait du bien aux yeux, comme la Corse, où j’ai écrit les premiers chapitres de Monsieur K. Sans oublier d’installer une machine à café dans un périmètre de cinq mètres bien-sûr !

B : Si vous deviez présenter votre deuxième roman en trois mots, lesquels utiliseriez-vous ?

M. M-A. : Confessions d’un collectionneur

B : Dans votre deuxième roman « Monsieur K », vous abordez un tout autre sujet qui est le domaine de l’art. Pourquoi avoir choisi ce thème ?

M. M-A. : C’est un domaine riche et complexe, que très peu de gens connaissent vraiment. On y trouve tous les sentiments du monde, à un niveau extrême. Mon roman « Monsieur K » a entre autre pour but d’aider tout lecteur d’entrer dans cet univers, en lui offrant des clés de lectures, des repères artistiques, des références historiques.

B : En lisant votre roman, on se rend compte que l’art est un monde particulier, mais pourquoi avoir voulu parler des vols de peintures qui ont été perpétrés pendant la Deuxième Guerre mondiale ?

M. M-A. : Parce qu’il s’agit d’une réalité à laquelle il est difficile de se soustraire aujourd’hui. Mon roman n’est pas une histoire de tableaux volés, qui restent un contexte parmi de nombreux autres dans le livre. C’est avant tout l’histoire d’un homme, d’un collectionneur, au crépuscule de sa vie, en introspection par rapport à son existence.

B : Dans votre roman, il y a deux personnages clés qui sont Viktor et Giorgia, comment les avez-vous construits ? Est-ce qu’ils se sont imposés rapidement/facilement ?

M. M-A. : Oui, deux personnages, deux évidences, deux extrêmes, deux trajectoires qui a priori ne devaient, ou ne pouvaient pas se croiser… et pourtant un destin commun.

B : Vous nous faites voyager de Genève à Tokyo. Etes-vous un grand voyageur ?

M. M-A. : Je n’imagine pas la vie sans voyager sur tous les continents. J’y trouve mon inspiration.

B : Vous êtes tombé dans le monde littéraire « un peu par hasard », quel est votre meilleur souvenir ? Une anecdote à partager ?

M. M-A. : Le meilleur souvenir est de recevoir un appel sur mon portable de la part d’Héloïse d’Ormesson, pour m’annoncer qu’elle désire publier mon premier manuscrit.

B : Quel est le genre de littérature que vous lisez ? Etes-vous plutôt « lecture papier » ou « lecture électronique » ? Pourquoi ?

M. M-A. : Je n’envisage le livre qu’en format « physique ». J’aime l’objet. Je suis plutôt roman… J’attache beaucoup d’importance à la qualité d’écriture et à la maîtrise d’une histoire bien construite.

B : Je vous laisse le mot de la fin, qu’auriez-vous envie d’ajouter ?

M. M-A. : Je trouve formidable la façon dont vous partagez votre passion du livre au travers de votre blog.


Je tiens à remercier chaleureusement Marc d’avoir accepté de répondre à mes questions !


Marc Michel-AmadryMonsieur K de Marc Michel-Amadry

Viktor, avec un K car il a appris à l’apprécier, est un collectionneur d’art, important et influant dans ce monde particulier. Il a créé sa fortune et sa collection, grâce (ou à cause), du Renoir que son père lui a légué. Viktor a passé une partie de son enfance au milieu des oeuvres d’art que ses parents avaient collectionnées, mais a vite ressenti un malaise dans cette collection et dans l’attitude de ses parents. Cela s’est confirmé lorsque sa mère, après la mort de son père, a tout fait disparaître et a abandonné son fils. Lire la chronique ici !Image