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Bouquiner : Pour les lecteurs qui ne vous connaissent pas, pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?

Naomi Ajavon : 32 ans de vie sur cette terre, des études de Sciences du Langage et employée dans un centre commercial. J’ai décidé de consacrer ce qui me reste comme temps libres à l’écriture. Je suis togolaise et je réside en France.

B : D’où vous est venue cette envie d’écrire ?

N. A. : J’ai toujours écrit, je pense, dès la maternelle (rires !). Disons que j’ai plutôt eu envie de finir quelque chose que j’ai commencé et le résultat est La Quête d’Amy.

B : Comment écrivez-vous ? A la maison ou en déplacement ? Un endroit calme et silencieux ou avec le bruit ambiant ?

N. A. : À la maison, et de préférence, tôt le matin. J’aime le calme qui y règne quand tout le monde hésite encore à sortir du lit. Il m’arrive aussi de glisser en poche, en cours de journée, des petits papiers sur lesquels je note quelques mots, lorsqu’une idée traverse mes pensées. Ces mots sont beaucoup plus développés le lendemain matin.

B : La quête d’Amy est votre premier roman, comment avez-vous trouvé votre inspiration ?

N. A. : Le monde qui m’entoure, les injustices, les joies et les peines.

B : Peut-on dire qu’il y a une part autobiographique dans ce livre ? Si oui, pourquoi avoir eu envie de vous livrer à travers l’écriture de ce roman ?

N. A. : Il y a une part de moi, oui, mais ce n’est pas un roman autobiographique. Sachons avant tout que l’histoire d’Amy est celle d’une multitude de femmes qui souffrent en silence. C’est sur celles-là que j’ai voulu témoigner. Amy, à elle seule, constitue un groupe de femmes et leurs histoires, même si le roman peut être perçu comme une biographie, l’histoire d’une vie. J’ai choisi de l’écrire comme tel pour que chaque lecteur se mette à sa place. J’ai voulu mettre les mots sur ce qui fait mal et que beaucoup trouvent, à force de banaliser les faits, normal. Et comme toute œuvre littéraire qui contient une part de son auteur, elle est pimentée, ici et là, de quelques-unes de mes expériences.

B : Le chemin pour se faire éditer est long et sinueux, pourquoi avoir choisi les éditions de la Rémanence ? Avez-vous eu d’autres éditeurs qui étaient intéressés par votre roman ?

N. A. : J’ai étudié les lignes éditoriales et sélectionné les maisons d’édition qui pourraient être intéressées par mon manuscrit. De toutes celles qui ont voulu me publier, la collection Regard des éditions de la Rémanence correspondait le mieux à mes écrits.

B : Quel est votre meilleur souvenir depuis la sortie de votre livre ?

N. A. : Lorsque des clients, dans le magasin où je travaille, s’arrêtent et me disent : « Ah oui ! C’est vous qui avez écrit ce roman, comment faites-vous pour avoir du temps à consacrer à l’écriture ? Félicitations ! À quand la suite ?» C’est quelque chose qui paraît tellement irréel, mais quand on aime, on peut.

B : Est-ce que votre entourage a lu votre livre ? Quelles sont leurs réactions ?

N. A. : Certains l’ont lu. Mais, vous savez, ce roman n’est pas spécialement destiné à mes proches. Que ce roman éveille les consciences, c’est mon plus beau souhait.

B : Quel est le genre de littérature que vous lisez ? Etes-vous plutôt « lecture papier » ou « lecture électronique » ? Pourquoi ?

N. A. : J’ai une préférence pour les textes contemporains et je m’aventure parfois dans la littérature imaginaire ou sentimentale. Actuellement, je lis Américanah de Chimamanda Ngozi Adichie. Un roman d’une réalité bouleversante !
Et je suis plutôt « lecture papier » mais je commence à remplir ma bibliothèque électronique, c’est tellement plus pratique pour voyager !

B : Je vous laisse le mot de la fin, qu’auriez-vous envie d’ajouter ?

N. A. : Merci d’avoir choisi La Quête d’Amy.


Je tiens à remercier chaleureusement Naomi d’avoir accepté de répondre à mes questions !


La quête d’Amy publié aux éditions de La Rémanence

Livre_2Amy a vécu toute son enfance auprès de sa grand-mère, sa Dada, au Togo, mais lorsque celle-ci décède, Amy voit sa vie chamboulée. Ses parents vivant en France, elle est obligée de les rejoindre. C’est une véritable déchirure pour cette jeune fille, mais elle s’adapte facilement à son nouveau pays.

Sa relation avec son père a toujours été difficile, et celle-ci ne s’arrange pas, au grand désarroi d’Amy. Elle poursuit ses études, avec force et détermination, et lorsqu’elle rencontre Johan, son besoin d’indépendance se fait encore plus désirer. C’est cette volonté qui la pousse à trouver un (voir des) emploi(s) afin d’économiser de l’argent pour louer son propre appartement et quitter ses parents avec qui la tension est de plus en plus forte, car son père n’accepte pas sa relation avec Johan. Lire la chronique complète !