Quatrième de couverture :

Il était une fois une belle aveugle qui sut redonner vie à une jeune femme. Qui sut lui ouvrir les yeux sur la beauté du monde. Qui sut lui apprendre à vivre l’instant poétique. Il était une fois une jeune Genevoise qui fit la rencontre de sa vie sur un passage piétons. Une rencontre qui allait modifier à jamais son histoire. Une rencontre qui allait la révéler à elle-même !

Extrait :

– Mademoiselle ! Mademoiselle, attendez !

Je me retournai et vis le patron de l’épicerie portugaise courir à ma suite alors que je rentrais chez moi. José, bientôt écarlate, vêtu de son polo bordeaux, trottinait à ma suite aussi vite que son embonpoint le lui permettait, agitant de la main une enveloppe.

– Attendez ! Ca fait plusieurs jours que… que… que je voulais vous voir… mais vous… vous aviez disparu, me dit-il arrivant à ma hauteur, essoufflé.

Disparue ? Apparemment, si la vie m’était devenue superflue, j’étais devenue superflue à la vie… No comment…

– Oui ?

– J’ai… J’ai quelque chose pour… pour vous… Ouf… Attendez… Je reprends mon souffle…

Je le regardais, perplexe, alors qu’il essayait de récupérer, plié en deux, les mains sur les genoux.

– Voilà, j’ai du courrier pour vous.

– Pardon ?

– J’ai du courrier pour vous.

Merci José, me dis-je, levant les yeux au ciel, j’ai bien compris le sens de ta phrase. Je ne comprenais pas, par contre, comment mon courrier avait pu se retrouver chez lui, ni même comment il savait qu’il m’était adressé : il ne connaissait pas mon nom.

– Voilà, tenez, me dit-il en me tendant une enveloppe, vierge de toute annotation.

Ma curiosité était piquée à vif. Je pris l’enveloppe entre les mains et remerciai José avant de me diriger rapidement chez moi. J’avais hâte de l’ouvrir et de découvrir ce qui m’attendait à l’intérieur ! A peine eus-je ouvert ma porte d’entrée et lancé les clefs sur le meuble du corridor que je me précipitai dans ma cuisine pour m’asseoir et découvrir mon courrier.

Une grande partie de mon salaire passait dans la location de cet appartement. Je l’aimais et m’y sentais bien. Au sixième étage d’un vieil immeuble, j’avais le luxe d’avoir un petit balcon m’offrant une vue sur l’Arve et Carouge, petite bourgade aux accents sardes. Un long couloir desservait les différentes pièces : à gauche, la cuisine et la salle de bain, à droite un salon donnant sur le balcon et, un peu plus loin ma chambre. Dormir en entendant le bruit de l’eau me donnait un sentiment grisant de luxe ! Je savais la chance que j’avais d’avoir un tel appartement, tant à Genève obtenir le moindre studio pouvait se révéler compliqué.

Une fois dans ma cuisine donc, je décachetai précipitamment l’enveloppe et sortis une lettre pliée en deux. La calligraphie semblait être celle d’un homme peu coutumier de l’écriture manuscrite… et peu regardant de l’orthographe ! Un petit sourire naquit sur mon visage lorsque je lus la première ligne :

Chèr Lila,

Il s’agissait donc d’une lettre de Véro !

Chèr Lila,

Si je ne voit pas avec mes yeux, je voit avec mes oreiles. J’ai bien entendu votre decepcion l’autre jour. J’esper avoir le plaisir de vous recroisez prochènement. Il semblerai que nous abitions le meme quartier, je suis donc sur que nous nous reverons. Sachez cependan que je vais visiter le musée d’art et d’histoire ce week-end, samedi, à 14h. Si vous voulé vous joindre a moi, se serai avec plaisire.

Véro


Genre : Roman

Nombre de pages : 148

Année : 2017

Édition : Auto-édition

ISBN :


Mon avis :

J’ai suivi le projet de Stéphanie Vidonne depuis le début (de loin). Je trouvais son idée de partager son roman sur son site internet et via les réseaux sociaux vraiment intéressante. Le partage de la littérature tout simplement. Je n’ai malheureusement pas eu le temps de suivre « électroniquement » son roman, mais pendant les vacances d’été, j’ai embarqué Véro et Lila dans ma valise. Chaque soir, au frais dans la chambre d’hôtel (dehors 35 degrés la journée !), je lisais quelques pages, et chaque soir j’étais contente de retrouver ces deux femmes.

Une histoire d’amitié fusionnelle, une histoire d’amour obsessionnelle, mais surtout une histoire Humaine. J’ai été transportée par Véro et son monde différent. J’ai été touchée par Lila et ce monde qu’elle découvre.

J’ai adoré ce roman du début à la fin, une fin que je n’avais pas envie de voir arriver tellement je m’étais attachée à ces femmes. La scène du musée me revient souvent en mémoire. Lila, les yeux fermés, qui découvre le monde de Véro. J’avais à ce moment-là, envie d’être comme Lila, de fermer les yeux et de découvrir ce monde nouveau.

Ce roman, c’est la rencontre de deux femmes, qui s’adorent, s’aiment et puis doivent se quitter pour vivre, mais qui gardent en elles une partie de l’autre à vie. Ce sont les rencontres que nous faisons qui nous construisent.

Merci à Stéphanie Vidonne pour son premier roman qui fait partie de ces livres qui se gravent en moi, de ceux qui m’accompagnent au quotidien, ils sont rares, mais ce qu’ils sont beaux.


Je tiens à remercier Stéphanie Vidonne pour l’envoi de son roman en Service Presse !