Smita est une Intouchable en Inde. Giulia est italienne et travaille en Sicile. Sarah se consacre à sa carrière d’avocate au Canada.
Ces trois femmes vivent sur des continents différents et rien ne les prédestine à se rencontrer. Et pourtant, leurs existences se lieront par le choix qu’elles auront fait : le courage d’être celles qu’elles souhaitent.
Arriveront-elles à construire leur propre vie ? Comment leurs destins peuvent-ils être liés alors qu’elles sont à des milliers de kilomètres l’une de l’autre ?
Extrait :
Elle parvient dans une impasse, à l’écart de la via Roma. C’est là qu’est installé l’atelier de son père, dans un ancien cinéma dont il a racheté les murs il y a vingt ans – l’âge de Giulia. Ses locaux d’alors étaient exigus, un déménagement s’imposait. Sur la façade, on peut encore distinguer l’endroit où étaient placardées les affiches des films. Il es loin, le temps où les Palermitani se pressaient pour voir les comédies d’Alberto Sordi, Vittorio Gassman, Nino Manfredi, Ugo Tognazzi, Marcello Mastroianni… Aujourd’hui la plupart des salles ont fermé, comme ce petit cinéma de quartier transformé en atelier. Il a fallu aménager la cabine de projection en bureau, percer des fenêtres dans la grande salle afin que les ouvrières aient assez de lumière pour travailler. Le papa a effectué lui-même tous les travaux. L’endroit lui ressemble, songe Giulia : il est brouillon et chaleureux, comme lui. Malgré ses accès de colère légendaires, Pietro Lanfredi est apprécié et respecté de ses employées. C’est un père aimant, bien exigeant et autoritaire, qui a élevé ses filles dans le respect de la discipline, et leur a transmis le goût du travail bien fait.
Giulia saisit la clé et ouvre la porte. D’ordinaire, son père est le premier arrivé. Il tient à accueillir lui-même ses ouvrières – c’est ça, être le padrone, se plaît-il à répéter. Il a toujours un mot pour l’une, une attention pour l’autre, un geste pour chacune. Mais aujourd’hui, il est parti en tournée chez les coiffeurs de Palerme et des environs. Il ne sera pas là avant midi. Ce matin, Giulia est la maîtresse de maison.
Genre : Roman
Nombre de pages : 224
Année : 2017
Édition : Grasset
ISBN : 978-2-246-81388-0
Extrait : Lire un extrait
Mon avis :
Ce roman me laisse sans mots, lui qui pourtant à tant à nous raconter. J’ai été touchée par ces trois destins qui s’emmêlent sans que ces femmes ne s’en rendent compte. La tresse est une ode à la vie, au courage et à l’espoir.
L’écriture de ce roman est fluide, mais percutante. Chaque mot est pesé pour nous donner toute la force de cet écrit.
J’ai le sentiment que si j’en dis trop, je casserais la beauté de cette tresse. Elle est forte et pourtant si fragile. Elles sont fragiles et pourtant si courageuses.
La tresse, l’un de ces romans qui me suivra longtemps.
Lecture commune
La lecture comme un temps de partage ou comme l’emmêlement d’une tresse. Marlène du blog Allée des Curiosités (partenaire du blog) nous partage son avis sur cette lecture.
Je ne sais pas vous, mais moi, je suis impatiente de découvrir ce qu’elle en a pensé, car comme vous, je découvre son ressenti à l’instant en cliquant sur ce lien.
Je tiens à te remercier Marlène pour ce partage littéraire !
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Commentaires
Merci Stella, un vrai plaisir de lire ton avis et de voir que nous avons partagé la même émotion autour de ce roman. Ça ne m’arrive pas si souvent d’avoir ce type de coup de cœur mais là, indiscutablement, j’ai trouvé ce livre sublime :)
Plaisir partagé et je vois qu’il t’a aussi transportée :)
Ohlala et moi qui n’ai pas encore eu l’occasion de m’y plonger!
Vraiment un magnifique lecture… plongez-vous y :)