Interview de Damien Alcantara auteur de Kallio aux éditions de la Rémanence
Bouquiner : Bonjour Damien, pour les lecteurs qui ne vous connaissent pas, pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?
Damien Alcantara : J’ai 32 ans, je vis et travaille à Paris. J’aime notamment le chocolat noir, l’odeur du jasmin et les dimanches ensoleillés.
B : Comment et pourquoi en êtes-vous arrivé à l’écriture ?
D. A. : J’écrivais des petites histoires quand j’étais enfant, puis quelques nouvelles pendant l’adolescence. Écrire a toujours été un loisir par lequel j’avais trouvé un moyen efficace de m’exprimer. En devenant adulte, il semblait logique que je poursuive cela par un texte un peu plus long, mais l’entrée dans la vie active m’a éloigné de l’écriture pendant plusieurs années. Finalement j’y suis revenu, petit à petit, en organisant minutieusement mon temps de travail.
B : Quelles sont vos habitudes d’écriture ? Est-ce que vous écrivez à la maison, dans un endroit précis, ou lors de vos déplacements ? Avez-vous besoin d’être dans une « bulle » lorsque vous écrivez ?
D. A. : Généralement je m’installe sur mon canapé avec l’ordinateur sur mes genoux ou, plus rarement, à mon bureau. Il n’y a que chez moi que j’arrive à me concentrer. J’ai déjà tenté l’écriture à l’extérieur, mais sans succès car je peux facilement être distrait. Je consacre quelques soirées par semaine à l’écriture ainsi que le dimanche après-midi. Pour Kallio, j’écoutais en même temps que j’écrivais quelques chanteurs Finlandais que j’apprécie comme Jenni Vartiainen, Pariisin Kevät et PMMP. À partir de là, on peut dire que j’étais dans la bulle que je m’étais créée.
B : Avez-vous commencé l’écriture de votre histoire par la fin (ou en la connaissant) ? Comment savez-vous où votre livre doit s’arrêter ?
D. A. : J’ai commencé cette histoire sans connaître à l’avance la trajectoire qu’elle prendrait. J’avais comme point de départ une histoire d’amour (mais pas seulement) et la ville d’Helsinki à laquelle je suis attaché. Quand mes personnages ont trouvé ce qu’ils cherchaient, j’ai su que c’était la fin du travail d’écriture.
B : Si vous deviez présenter votre premier roman en trois mots, lesquels utiliseriez-vous ?
D. A. : Amour. Helsinki. Acceptation.
B : Dans ce roman, vous nous emmenez au cœur d’une histoire d’amour entre deux hommes. Comment vous est venue cette inspiration ?
D.A. : Raconter une histoire d’amour entre deux hommes me permettait d’aborder des thèmes inévitables dans la construction de deux jeunes homosexuels, lesquels sont importants pour moi : l’acceptation de soi, la peur du rejet par l’entourage et le coming out.
B : Pourquoi avoir choisi la Finlande comme lieu pour votre roman ?
D. A. : Je voulais planter la majeure partie du décor au-delà des frontières françaises afin de faire voyager le lecteur vers une destination à la fois proche et peu connue. En outre, je suis personnellement attaché à ce pays dans lequel je me rends une ou deux fois par an. Dès lors, la Finlande s’est imposée à moi.
B : Comment avez-vous construit les personnages de Adrien et Tuomas ? Est-ce qu’ils se sont imposés rapidement/facilement ?
D. A. : Adrien et Tuomas sont venus à moi assez spontanément, un peu comme si j’avais ouvert la porte de chez moi à deux amis de passage. Par moments, j’avais l’impression de retrouver dans ces deux garçons des traits de caractère qui me sont propres, mais qui sont également propres à des personnes de mon entourage. En revanche, la construction des personnages secondaires a été plus complexe.
B : Quel a été votre chemin vers la publication de votre premier roman aux éditions de la Rémanence ?
D. A. : En cherchant un éditeur, je suis tombé sur le site de la maison. J’ai pensé que mon texte pouvait rentrer dans la collection « Regards ». J’ai donc envoyé mon manuscrit à Mathilde Palfroy, l’éditrice, qui m’a répondu assez rapidement. Après quelques échanges, j’ai signé aux éditions de la Rémanence.
B : Quel est le genre de littérature que vous lisez ? Etes-vous plutôt « lecture papier » ou « lecture électronique » ? Pourquoi ?
D. A. : J’aime lire, peu importe le genre tant que le sujet abordé par le livre me touche. Cela peut être de la littérature jeunesse, ou de littérature contemporaine française ou étrangère. Je lis de plus en plus au format électronique, sur une liseuse que l’on m’a offerte, sans pour autant délaisser le papier auquel je reste fidèle.
B : Je vous laisse le mot de la fin, qu’auriez-vous envie d’ajouter ?
D. A. : Merci pour l’interview et de votre intérêt pour Kallio.
Je tiens à remercier chaleureusement Damien d’avoir accepté de répondre à mes questions !
Adrien a décidé de passer sa dernière année de licence à Helsinki. C’est un jeune homme d’une vingtaine d’années, solitaire, qui ne s’ouvre pas aux autres, il a le sentiment d’être différent. Lors de la soirée pour l’intégration des nouveaux étudiants, Tuomas vient à sa rencontre, ils échangent quelques mots, mais devant la timidité d’Adrien, il retourne à la fête. Tuomas ne laisse pourtant pas Adrien de côté, les jours passent et leur amitié devient plus forte, Adrien prend confiance, mais se rend compte que ce qu’il ressent pour Tuomas va au-delà de l’amitié.
Tuomas est en couple avec Leena, comment réagira-t-il lorsqu’il apprendra les réels sentiments de Adrien ? Lire la chronique !
Laisser un commentaire
Commentaires
[…] source : https://www.bouquiner.ch/4597-interview-de-damien-alcantara#more-4597 […]