Walker rentre chez lui lorsqu’il sent une présence le suivre. Il décide d’aller en direction du festival Festi’Neuch afin d’être en sécurité. Il passe le système de sécurité et se fond dans la masse quand il est rattrapé par l’homme qui le suivait. Mais qui est-il ? Que lui veut-il ?

L’homme se présente à lui sous le nom de « Koskinen », un nom qui remonte au passé de Walker, un passé lointain qu’il a enfoui très loin dans sa mémoire. Pourquoi est-il ici et surtout pourquoi a-t-il cherché à retrouver Walker ?

Walker, répétait inlassablement la voix qu’est-ce qui s’est passé en Laponie ?

Est-ce que Walker acceptera de se plonger dans les profondeurs de sa mémoire pour trouver la vérité sur ce qui s’est passé en Laponie ?

– Koskinen… répéta Walker, incrédule.
Ce nom surgissait d’outre-tombe, un peu à la façon des zombies dansants et chantants du groupe Michigang.
Le Finlandais parut un instant satisfait que les souvenirs de son interlocuteur remontent enfin à la surface. D’autres allaient suivre et, peut-être avec eux, la vérité.
– Le gars aux huskies… murmura Walker.
– Ça te revient ?
Les yeux du Neuchâtelois se durcirent et il pointa une nouvelle fois le canon du pistolet sur le front du Lapon.
– Qu’est ce que tu as fait à Alia ? grinça-t-il des dents.
Koskinen ferma ses grands yeux bleus.
– Pas ce que tu crois, se défendit le géant à l’accent nordique prononcé.
– Alors quoi ?
– Je cherche les mêmes réponses que toi.
– Je ne te crois pas.
– C’est normal.
– Pourquoi ?
– Parce que Svindal vous a à tous bourré le crâne avec ses conneries.
« Svindal… »
Tout se bousculait dans l’esprit confus de Walker. Svindal était l’homme – le second traqueur – sur lequel il venait de tirer deux coups de feu en état de légitime défense, mais qu’il avait manqué.
Qui était-il au juste ?
Sa mémoire lui jouait ds tours.
Il regarda une nouvelle fois dans le couloir entre le chapiteau – sous lequel le concert se poursuivait en débit des trois coups de feu – et le carré VIP, dans lequel régnaient encore une confusion et une agitation qui n’allaient pas tarder à se répandre comme une traînée de poudre.
Ce Svindal n’était plus dans son champ de vision ; cette menace avait momentanément disparu, mais elle s’était probablement mise à la rechercher d’un meilleur angle de tir. Ce soir, Walker avait déjà sauvé sa propre vie à quelques reprises, mais il savait que la chance ne continuerait pas de lui sourire de la sorte. Surtout s’il s’attardait dans ce coupe-gorge, seul avec Koskinen.
« Svindal… »
« Koskinen… »
Les deux hommes resurgissaient du passé. Ils avaient fait le voyage en Suisse juste pour lui. Pour le retrouver. Pour le tuer. Tout ceci n’avait aucun sens. Il était une victime dans cette histoire. La victime de leur folie.
Il prit un décision. Il fallait bouger. Partir de cet endroit. Aller ailleurs. A tout prix et très vite. Se mettre à l’abri de Svindal. Là où il pourrait poursuivre plus sereinement son interrogatoire de Koskinen, afin de tenter de remettre de l’ordre dans ses idées et dans ses souvenirs.
Il se retourna et attrapa sans ménagement le Finlandais par son t-shirt pour le forcer à se relever. Le géant blond optempéra sous la menace de l’arme et les deux hommes firent demi-tour pour se diriger vers le grillage au nord de l’enceinte.
Soudain, à l’angle du chapiteau, une ombre leur barra le passage dans l’obscurité.
Ils sursautèrent.


Genre : Thriller

Nombre de pages : 306

Année : 2016

Édition : Auto-édition

ISBN : 978-2-9700984-5-4


Mon avis :

Depuis le temps qu’on m’en parlait, il fallait que je lise un « Feuz », histoire de me faire ma propre idée. C’est chose faite même si j’ai failli le lâcher au bout de trois pages (peut-être le manque d’habitude de lire des thrillers, alors que je ne lisais que ça dans mon adolescence).

Maintenant, je comprends le succès de Nicolas Feuz, il nous rend addictifs et surtout il nous surprend, à un point inimaginable ! Certes, il doit en voir beaucoup dans son métier (il est procureur) mais il a une grande dose d’imagination, un style d’écriture concis, sans fioriture, et surtout il entraîne le lecteur là où il ne s’attendait pas.

Au fil des pages d’Horrora borealis, Nicolas Feuz m’a entraînée dans une histoire sombre et glaçante. Il m’a laissé le temps de me faire ma propre histoire avant de tout anéantir avec une vérité que je n’ai pas vu venir, ou comment dérouter son lecteur, du grand Art !

Je n’aime pas cet effet de mode qu’il y a actuellement autour du polar suisse, c’est sûrement une raison pour laquelle j’avais attendu avant de découvrir l’univers de Nicolas Feuz, mais maintenant que j’ai goûté à son écriture, je vais rattraper mon retard ! Lecture en cours de « Emorata »

Coups de coeur


Je remercie Nicolas Feuz pour l’envoi de son livre en Service Presse, une belle découverte !