Vous avez toujours rêvé qu’un écrivain
vous lise une histoire ?
Les 16 auteur(e)s de la Maison éclose
vous invitent à les écouter !
La Maison éclose organise un événement littéraire enchantant autour du thème « La Gourmandise ». Seize auteurs ont écrit une nouvelle « gourmande » et vous liront leurs mots lors de cette journée extraordinaire. Ils vous attendent avec impatience le samedi 27 août 2016 de 17h00 à 24h00
au Jardin botanique à Lausanne !
Entre vos écoutes littéraires, vous pourrez régaler vos papilles grâce aux inventions gustatives réalisées par Véronique Mooser et Albertine Michellod qui s’inspireront des textes des auteurs.
Vous aimez le chocolat ? Olivier Fuchs, chocolatier lausannois, sera présent pour vous proposer une surprise.
Pierre Crevoisier a accepté de répondre à mes questions :
Bouquiner : Pourquoi et comment est né « La maison éclose » ?
Pierre Crevoisier : Il y a une multitude de raisons et de motivations. L’idée de la Maison éclose est d’abord née de mon plaisir de lire. J’adore la sensation qui naît de la lecture à haute voix, de la manière de donner du corps et de la couleur à un texte, qu’il s’agisse ou non de mon écriture. Ensuite, il y a eu ce constat, mille fois répété: l’auteur n’est pas forcément un bon lecteur. J’ai souvent souffert à voir de jolies plumes perdre ainsi leur élégance dans des paroles bafouillées, gênées, ennuyeuses parfois. Il y a longtemps que j’avais envie de proposer quelque chose. Mais il a sans doute fallu publier d’abord moi-même avant de me sentir légitimité à le faire. Et la Maison éclose est née ainsi. Elle donne un cadre privilégié pour que l’auteur puisse se confronter à l’expérience de la lecture. Nous les accompagnons d’ailleurs. Les auteurs peuvent travailler leurs textes avec un metteur en scène qui donne des indications de jeu, précise une intention, donne des idées, etc. Ce que nous avons constaté, c’est que les auteurs sont souvent plus à l’aise là que face à un public. Ce peut être paradoxal d’ailleurs, puisque dans cette intimité du rapport lecteur-auditeur, chacun est plus exposé.
Enfin, je crois fortement que nous devons inventer de nouvelles manières d’exposer la littérature. Pas seulement la littérature d’ailleurs, l’art en général… mais c’est une autre histoire (on commence par la littérature et on verra plus tard pour le reste)… Il est nécessaire de donner envie et cela passe par deux choses: travailler sur la relation – entre le public, l’oeuvre et l’auteur/e – et le cadre que l’on propose. Pour donner le sentiment que ce que je vis lors de la lecture est un événement unique, beau et rare.
B. : Avez-vous une équipe qui vous épaule dans ce projet ?
P. C. : La Maison éclose est une association. Elle est toute jeune puisque sa création date de la fin de l’année 2015. Elle est née après les premiers événements (lors de la Nuit de la lecture, le 18 avril 2015 à Lausanne, et le Livre sur les quais, en septembre). À part les gens du comité, nous ne sommes pas encore très nombreux. Nous pouvons compter sur des alliés fidèles, dont Sébastien Ribaux, le jeune metteur en scène avec lequel nous travaillons. Nous lançons d’ailleurs une campagne d’adhésion à l’occasion de la saison 2016 de la Maison. Cela nous permettra de lancer tous les projets que nous avons en tête (et ils sont nombreux…). Fin octobre, par exemple, nous organisons un workshop, un Orchestre de lectorices (un néologisme, pour dire lecteur et lectrice), une manière d’exercer la lecture à voix haute collective et d’explorer le potentiel du groupe, entre les mots, les rythmes et la musique. Nous avons invité deux formatrices de Lyon – qui donnent déjà ce genre de workshop, à venir partager leur expérience.
B. : Pour cette deuxième édition, vous avez réuni 16 auteurs autour du thème la « Gourmandise », comment avez-vous choisi ce thème ainsi que les auteurs qui y participent ?
P. C. : En 2015, le thème était le désir… les désirs en fait, puisqu’au-delà de celui qui sous-tend la relation amoureuse, le plus évident, le plus immédiat, les auteurs en ont conjugué d’autres: le désir de dormir, de rêver, de tuer même… Avec les gourmandises, nous restons dans ce fil des mots à attendre, à mâcher, à dévorer. Cela nous permettait aussi de décliner les textes avec une interprétation en goûts, en saveurs, en odeurs. Deux créatrices en cuisine ont d’ailleurs lu les textes pour proposer des choses originales, à découvrir le 27 août.
En ce qui concerne le choix des auteur/e/s, ce n’est pas très sorcier. Il y a celles et ceux qui ont eu envie de nous rejoindre après les premières expériences, d’autres qui ont manifesté leur envie de revenir, d’autres encore que nous avons sollicités. C’est un mélange de tout cela. L’appel est lancé pour les prochaines fois d’ailleurs. Les fenêtres de la Maison sont ouvertes.
B. : En 2015, vous aviez publié un recueil accompagné de deux CD auprès des Editions Encre Fraîche. Est-ce qu’un recueil est prévu cette année ?
P. C. : Non. C’est très clair! L’expérience du recueil publié en 2015 nous a laissé un petit goût amer. L’investissement est trop lourd. Entre la préparation des textes pour le livre, les enregistrements avec Espace 2, la production des CD, nous avions visé grand, trop grand, la première fois. Résultat, des ventes plutôt modestes et un flop financier. Ce n’est pas facile de diffuser un collectif et les auteurs n’ont pas été très motivés à le défendre. J’aimerais encore remercier Encre fraîche de nous avoir aidés. En 2016, nous avons choisi de nous concentrer sur un bel événement éphémère.
B. : Les auteurs dévoileront leur nouvelle le 27 août 2016 à Lausanne, quel sera le programme de cette journée ?
P. C. : Des lectures intimes parmi les belles plantes du Jardin botanique de Lausanne. Il n’y a pas vraiment de “programme”. Les portes de la Maison éclose s’ouvriront de 17h à minuit. Puisqu’il y aura du soleil, nous aurons installé de petits salons de lectures tout autour du jardin. Le public sera accueilli au café de la Maison. Olivier Fuchs, le talentueux chocolatier de Lausanne, sera là. Il fabriquera sur place les billets d’entrée en chocolat. Et les gens pourront partir dans la nature avec un/e auteur/e – pas plus d’une ou deux personnes à la fois- pour avoir une lecture en tête-à-tête, les pieds sur terre et la tête dans les arbres. Et ils pourront chaque fois découvrir la gourmandise proposée en lien avec le texte (il y aura des surprises!). Au fur et à mesure de la tombée de la nuit, les lumières des lieux se révéleront. Vous verrez, ce sera très, très beau!
Les partenaires de cette manifestation :
– La Brocante de l’armée du salut. C’est elle qui met les meubles des « salons de lecture » à disposition (et le décor sera à vendre).
– La Librairie L’étage d’Yverdon-les-Bains. Elle tiendra une échoppe de vente de livres des auteurs présents.
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– Site internet de la Maison éclose
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