Interview de Marc Voltenauer, auteur de
Le Dragon du Muveran aux éditions Plaisir de Lire
Bouquiner : Bonjour Marc, pour les lecteurs qui ne te connaissent pas, pourrais-tu te présenter en quelques mots ?
Marc Voltenauer : Je suis né à Genève d’une mère suédoise et d’un père allemand en 1973. Mon parcours en quelques mots clés : foot – théologie – banque – tour du monde – pharmacie… et écriture !
B : Comment et pourquoi en es-tu arrivé à l’écriture ?
M. V. : Un matin, je me suis mis à écrire. Tout simplement. Avec le temps et de nombreuses lectures de romans policiers à mon actif, j’ai commencé à m’intéresser à la construction du récit et des intrigues. Je trouvais fascinant de concevoir de toutes pièces une histoire et de la raconter. Créer le suspense. Maintenir l’intérêt du lecteur éveillé. J’étais admiratif de tous ces auteurs que je lisais. Mais je ne me sentais pas réellement capable de me lancer dans une telle aventure…
L’idée a germé sans vraiment que je m’en rende compte. C’est au retour de mon voyage autour du monde que tout s’est déclenché. Juste avant Noël, en 2012, je me suis réveillé au milieu de la nuit. Je suis allé me faire un café et j’ai commencé à mettre sur papier les grandes lignes de l’intrigue du Dragon du Muveran. Et depuis ce jour-là, je n’ai cessé d’écrire.
B : Quelles sont tes habitudes d’écriture ? Est-ce que tu écris à la maison, dans un endroit précis, ou lors de tes déplacements ? As-tu besoin d’être dans une « bulle » lorsque tu écris ?
M. V. : J’écris beaucoup à la maison à Sugiez et j’ai particulièrement du plaisir à écrire à Gryon… sur les lieux du crime. Dès que je commence à écrire, je me plonge dans le récit et le monde autour de moi disparaît. J’arrive ainsi à écrire dans des endroits très divers sans le moindre problème…
B : As-tu commencé l’écriture de ton livre en connaissant la fin ? Sinon, comment as-tu su que ton histoire était terminée ?
M. V. : La trame générale était posée dès le début, mais le récit a évolué en même temps que l’écriture. Et la fin s’est affinée peu à peu…
B : Si tu devais présenter ton roman en trois mots, lesquels utiliserais-tu ?
M. V. : Polar – Nordique – Haletant
B : Dans ce roman, tu nous emmènes dans une enquête haletante. Pourquoi avoir choisi d’utiliser la légende du Dragon du Muveran pour ton premier polar ?
M. V. : La combinaison entre un petit village de montagne typique et une légende m’a paru être source de mystère. La légende faisait partie du récit dès le départ et je dirais même que c’est à partir de la légende que l’intrigue s’est construite.
B : Comment as-tu construit tes personnages ? Est-ce qu’ils se sont imposés rapidement/facilement ? Lequel préfères-tu ?
M. V. : Les personnages ont été définis assez rapidement, mais ils ont évolué au cours de l’écriture. Celui que je préfère, c’est Minus, le Saint Bernard… J’aime bien entendu Andreas et Mikaël qui sont les personnages principaux et j’espère que je vais pouvoir les accompagner un bon bout de chemin. Mais j’aime aussi certains personnages moins importants comme l’ancien pasteur Luc, par exemple. Mais le personnage le plus intéressant à créer en termes d’écriture est sans aucun doute le tueur…
B : Le Dragon du Muveran est un véritable succès, avec 3’800 exemplaires tirés à ce jour, l’annonce d’un film, à ton avis, pourquoi les lecteurs sont-ils au rendez-vous ? Et toi, que ressens-tu face à ce succès ?
M. V. : Il faudrait poser la question aux lecteurs… Mais le polar en général a la cote. Et je pense que le fait que cela se passe en Suisse est un plus que les gens apprécient. Et je suppose aussi que l’intrigue tient le lecteur en haleine… C’est en tous les cas ce que de nombreux lecteurs m’ont donné comme retour. Je suis d’ailleurs très touché de tous les feedbacks très positifs que je reçois.
B : Pendant que le premier fait son chemin, tu es en train d’écrire le deuxième. Comment se passe ton écriture ? Est-ce que tu te mets la pression de « faire aussi bien » que le premier ? Est-ce plus facile d’écrire le deuxième ?
M. V. : L’écriture se passe très bien. Je n’ai pas besoin de me mettre de pression… C’est certes plus facile d’écrire le deuxième, car je bénéficie de l’expérience du premier, mais ce qui prévaut et le plaisir d’écrire et le plaisir de faire avancer l’histoire… pour que les lecteurs puissent découvrir la suite.
B : Tu as publié le Dragon du Muveran auprès des éditions Plaisir de Lire, mais comment s’est passé le chemin vers la publication de ton roman ?
M. V. : Après 18 mois d’écriture et 6 mois de relecture, j’ai envoyé en novembre 2014 mon manuscrit à quelques maisons d’édition romandes et j’ai eu deux réponses positives quelques mois plus tard. C’était pour moi un moment très fort et une belle reconnaissance pour ce premier roman.
B : Quel est ton meilleur souvenir depuis la sortie de ton roman ?
M. V. : Le moment où j’ai tenu le livre entre mes mains pour la première fois.
B : Quelle a été la réaction de ton entourage lorsque tu leur as annoncé que tu écrivais un livre ? Est-ce que ta famille l’a lu et qu’en a-t-elle pensé ?
M. V. : Ils ont d’abord été surpris… tout comme moi je l’ai été, finalement. Me mettre à écrire n’a pas été le fruit d’une longue réflexion. C’est quelque chose qui s’est imposé à moi. Je n’en avais d’ailleurs jamais parlé avant d’avoir écrit les premiers chapitres. Ma mère et mon ami m’ont soutenu et se sont prêtés au jeu de la relecture tout au long de l’aventure.
B : Quel est le genre de littérature que tu lis ? Es-tu plutôt « lecture papier » ou « lecture électronique » ? Pourquoi ?
M. V. : Je suis « lecture papier ». J’aime avoir le livre entre mes mains et tourner les pages et j’aime aussi les avoir dans ma bibliothèque. Je lis principalement des… polars et j’apprécie en particulier les nordiques.
B : Je te laisse le mot de la fin, qu’aurais-tu envie d’ajouter ?
M. V. : Un mot pour les futurs lecteurs : Que la lumière vous accompagne dans ce voyage littéraire à travers les ténèbres !
site internet de l’auteur et sa page facebook
Le village de Gryon commence à trembler lorsqu’un corps nu est retrouvé dans le temple, allongé sur la table sainte. Un curieux message est découvert « Si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, combien seront grandes les ténèbres ». Est-ce que ce message a un rapport avec le fait que la victime a été dépossédée de ses yeux alors qu’elle était encore en vie ?
L’inspecteur Andreas Auer avec son équipière Karine, commence à enquêter, à suivre les moindres pistes malgré le peu d’indices dont ils disposent, mais il y a une chose dont Andreas est certain, c’est ce que ce meurtre ne sera pas le dernier. Plusieurs villageois vont devoir affronter les secrets qu’ils ont enfouis en eux. Est-ce que le passé peut-il être responsable de ce qu’il se passe maintenant ?
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