Stéphane Caglia est un flic spécial qui se réfugie dans ses meilleurs souvenirs, qui sont les années 80, pour oublier (ou accepter) l’horreur du monde actuel. Alors que certains malfrats du temps où il était sous couverture pour une enquête refont surface, il est appelé sur le lieu d’un crime. A son arrivée sur place, son supérieur l’appelle pour l’informer qu’une jeune policière venant d’Angleterre lui est assignée comme coéquipière, lui qui préfère travailler en solo, on peut dire que sa journée commence mal.

En parallèle une adolescente disparait mystérieusement, une fugue selon sa mère et qui signalera sa disparition à la police que plusieurs jours après.

Tamara, l’adolescente, était fan des Beatles. L’homme retrouvé assassiné était musicien. Quel est le rapport entre ces deux enquêtes ? Vont-ils retrouver Tamara ?

« Qui l’a découvert ? demandai-je.
– La femme de ménage, m’apprit le gendarme que je connaissais. Elle avait un double des clés. Elle attend dans notre véhicule de service, en état de choc.
– Vous avez baissé la vitre ?
– Pardon ?
– La vitre de votre voiture, vous l’avez laissée entrouverte ? Avec la chaleur qu’il fait, il ne faudrait pas qu’on ait un second cadavre sur les bras, dis-je.
On lui a même sorti un Coca frais du réfrigérateur, avoua un peu honteusement le jeune gendarme. Ca nous a permis de fouille la cuisine, et la chambre à l’étage aussi. Rien à signaler. La femme de ménage ne sait pas grand-chose. Elle venait une fois par semaine.
– Impact de balles ? demandai-je en m’intéressant à la position du corps.
– Non, Cague, me dit Bernard de l’IRCGN. Strangulation. Et ce n’est pas beau à voir. Une entaille profonde. La tête est quasiment décapitée. »

Mes yeux commencèrent à détailler le cadavre. Le mec était en caleçon, un bol de corn flakes renversé sur le tapis persan, à portée de sa main. Un tapis qui avait dû être acheté aux Galeries Lafayette dans les années 80, à l’époque où c’était vraiment tendance.

J’ai considéré le carnage et j’ai dit : « Quel gâchis ! Des Chocapic ! »


Genre : Roman policier

Nombre de pages : 270

Année : 2015

Édition : Robert Laffont

ISBN : 2-221-15737-0


Mon avis :

Je ne suis pas une grande lectrice de livres policiers, mais alors là, c’est un véritable coup de coeur. J’ai été emportée par l’intrigue, j’ai cherché à trouver qui pouvait être l’assassin en imaginant mes propres hypothèses. J’ai adoré le côté décalé de l’inspecteur de police, resté « coincé » dans les années 80 et j’ai souri aux différents clins d’oeil que nous y retrouvons. Par exemple :

Je ne sais pas pourquoi j’avais en tête la saveur particulière des plaquettes de Hollywood chewing-gums des années 80, avec, quand vous déballiez l’aluminium, la pâte dure légèrement poudrée.

Un roman policier qui a cette légerté d’être drôle tout en étant intriguant !

Je ne connaissais pas cet auteur et c’est grâce au conseil de la librairie « The French Bookshop » que j’ai découvert la plume de Jérôme Attal ! Un voyage littéraire que j’ai adoré et de plus, c’est un exemplaire dédicacé puisque l’auteur en a signé lors de son passage en juin dernier.

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